Plage de trouville
La présentation de cette plage, la découverte du jeu de la séduction des femmes, joue un rôle révélateur de l'hallucination de Pierre.
I-Présentation
a)le point de vue narratif
Dans la première phrase, c'est le narrateur donc nous avons un point de vue zéro. On va progressivement pénétrer dans le monologue intérieur de Pierre grâce au point de vue interne. En effet la deuxième phrase s'achève par "lui apparaissaient soudain" et "il songea", avant dernière phrase, qui révèle le point de vue de Pierre.
b)le regard de Pierre sur les femmes
leur beauté - champ lexical de la beauté : adjectifs (jolie, mignonne, belle…), noms (toilettes, étoffes, grâce, coquetterie, séduction…), comparaisons (comme un bouquet, comme une immense floraison…).
- syntaxe accumulative : effet souligné par la longueur de la phrase, omniprésence de la beauté.
-"rencontré, remarqué, attendu" : le hasard, le premier pas, l'anticipation (arrière pensée), l'ordre des participes passés employés comme adjectifs dans l'expression "l'homme rencontré, remarqué, attendu " révèle cette intentionnalité : "plaire, séduire, tenter". Elles veulent plaire par la parure : "étoffes jolies, ombrelles, toiles emprisonnées, chaussure, chapeau", par le corps (taille, geste), par la voix, par le sourire et la recherche de séduction par des adjectifs. Ce jeu n'est pas innocent, tout devient indice d'un appel.
II-Un comportement marqué par la duplicité
a)un comportement artificiel
- Grâces factices.
- Elles s'étaient faites belles.
- Couvrir le sable : femme porte un masque qui dissimule tout ce qui peut être naturel.
- Coquetterie et parées comporte une connotation rusé et duplicité.
- Répétition de "les hommes" en insistant sur le nombre
- Evocation d'autres hommes, l'amant, l'inconnu.
- Image de la chasse : "chassaient", "gibier", considérer comme "souple et fuyante", le vocabulaire appliqué au gibier s'applique à la femme.