Plaidoyer pour la peine de mort
Interrogé hier autour de la question du «qui plaidera en faveur des deux présumés coupables ?», maître Lenouar Mostefa, président de l’union nationale des barreaux d’Algérie (UNBA) nous dira que «la corporation des robes noires, comme tous les algériens, se trouve profondément choquée par cet acte monstrueux, elle partage la peine des deux familles des victimes, auxquelles elle apporte sa sincère sympathie et son soutien indéfectible, mais il demeure que la loi exige la présence d’un avocat en matière pénale, même s’il faut, à défaut, recourir à la désignation d’office d’une assistance judiciaire».
Ajoutant dans ce sens que tout procès équitable impose la présence de la défense des accusés et la défense de la partie civile, et qu’il y aura inévitablement des avocats de part et d’autre du dossier.
Seulement, il faut souligner, comme le fait le président de l’UNBA, que «plusieurs avocats refuseraient à titre individuel de prendre en charge l’affaire si les deux accusés (ou l’un d’entre eux) sollicitent leur prestation au procès».
Abordant le volet de la peine de mort réclamée par les familles des victimes et revendiquée par une forte pression de l’opinion, maître M. Lenouar rappelle que la peine capitale est contenue dans la loi et que les juges continuent à rendre des verdicts dans ce sens, mais par une décision politique, l’exécution de la sentence des condamnés à mort n’a plus été pratiquée depuis 1993.
Ajoutant dans ce sens que «la décision politique en question a été adoptée dans une conjoncture particulière où l’Algérie subissait le diktat d’un embargo international, et que rien n’oblige maintenant les pouvoirs publics à maintenir cette réserve». Une plaidoirie pour l’exécution de la sentence de mort contre les