Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les jurés,Nous sommes réunis aujourd'hui pour condamner un homme.Condamner un homme, parce qu'une femme a perdu la vie.Condamner un homme, à perdre la vie à son tour.C'est bien cela la réalité.La partie adverse réclame que Monsieur Lennie soit sévèrement et inéluctablement puni pour avoir agi de la pire des façons.Mal agi c'est certain,Loin de moi l'idée de vous affirmer que Monsieur Lenie n'a pas causé l'étouffement de Mme Curley.Cependant, j'affirme, …afficher plus de contenu…

Inconsciemment de sa force physique, il a tué autour de lui, sans réaliser la portée de ses actes.Moi, je vous le dis, l'ignorance de ses capacités et de la nature même de ses actions sont synonymes d'innocence.Moi, je le certifie, cet individu est non coupable de tout acte vil.Et enfin, moi, je le martèle, son innocence est accrue par son incapacité à raisonner.Certes, ce besoin de caresser des choses douces a eu des conséquences …afficher plus de contenu…

Cependant, ces gestes enchaînés, qui ont aboutis à la mort inéluctable de Madame Curley, ne sont en rien à interpréter sexuellement le comportement de Monsieur Lennie.Emprisonné dans son âge d'enfant, on ne peut pas parler de la sexualité de Monsieur Lennie au sens où l'entendrait la société.Le besoin de toucher, caresser, est celui de l'enfant qui sert son doudou pour se rassurer.Le besoin primaire de caresser, sentir les cheveux doux de sa mère pour y trouver réconfort et chaleur humaine.Se croire repousser par Madame Curley provoque chez cet homme-enfant, Hercule, débile, une réaction de terreur et d'incompréhension qui déclenche l'acte réflexe fatal.Exceptionnelles forces physiques, débilité profonde, réflexes primitifs nerveux,sont les éléments déterminants du drame qui s'est déroulé.Les imbéciles, les débiles, les handicapés mentaux, les idiots, ignorent les codes.Ils ne connaissent pas les us et coutumes de la société dans laquelle ils sont condamnés à évoluer.Etre solitaire,