SITUATION :
C'est un poème issu des Élégies (forme antique qui vient du grec elegos -> champ de deuil. Reprise à la Renaissance, caractéristique thématique, lyrisme tendre et doux, triste), qui est un registre marqué par la mort.
C'est un poème en Alexandrin et rime plate. Il y a une grande place de la mythologie. Le destinataire évolue; c'est d'abord le bourreau (bucheron) puis la victime (foret)

PLAN DU TEXTE :
1) vers 1à 8: le poète s'adresse au bucheron.
2) vers 9 à 16: le poète s'adresse à la foret en évoquant ce qui va disparaitre.
3) vers 17 à 22: le poète décrit le processus de disparition de la foret.

PROBLEMATIQUE :
Comment le discours poétique est-il une réflexion sur le temps, la vie, et la nature ?

PLAN :(linéaire)
I) La cruauté du bourreau
II) Le deuil de la foret
III) Processus de disparition de la foret

EXPLICATION :
I)
-Le bucheron s'attaque à la forêt donc aux nymphes (v.4). C'est donc un sacrilège qu'il faut arrêter. Rythme vers 1 impose stop, demande de suspend, de pause.
Vers 2-8 : transformation de la nature par la poésie (par les mots)
Les mots vont transformer les choses en les personnifiant (v.3 + personnification de la foret en nymphe)
Il y a du panthéisme (Dieu est tout, est dans chaque chose, la nature est Dieu) lorsque on passe du bois (v.2) aux nymphes (v.4), des écorces (v.4) aux sang (v.3). Donc le bucheron s'attaque non seulement à la forêt mais aussi à Dieu.
Ronsard associe le bucheron à « Sacrilège meurtrier » (v.5) et à méchant (v.8)
Vers 5, le « si » est causal. Ronsard demande quelle doit être la sentence du bourreau de ses Déesses, si la sanction d'un voleur est la mort?
L'accumulation des monosyllabes (v.7) met en valeur le supplice que fait subir le bucheron à la forêt.
« Ne-vois-tu pas » : responsabilisation de l'Homme en le replaçant devant sa faute. Le poète donne une vision extrêmement péjorative du bûcheron qui coupe les arbres.
Tout ceci accentue la cruauté du bucheron. (Registre du