« Non, franchement non ! » Voici le cri contre le nouveau projet constitutionnel de 1946 entendu dans le discours d’Epinal du général de Gaulle. Ce dernier est la figure marquante de la Seconde Guerre mondiale. Elevée dans un milieu traditionaliste et conservateur, il disposa d’une éducation militaire et religieuse. Charles de Gaulle devient un officier théoricien : vice président du Conseil supérieur de la guerre puis secrétaire général de la défense nationale il est aussi un homme de plume. Lorsqu’il refuse l’armistice, il choisit de partir pour l’Angleterre. C’est de Londres qu’il lance un appel exhortant les français à poursuivre le combat, le célèbre « appel du 18 juin ».
Dans cette introduction, il est important de s’attarder et de revenir sur le contexte constitutionnel et institutionnel de la France, à partir du grand conflit qui opposa le monde une seconde fois et donc sur le rôle qu’a joué le général. La Deuxième guerre mondiale s’achève en 1945 avec le débarquement et la victoire des Alliés dans toute l’Europe. Durant ce conflit, la France se trouvait sous le joug de Pétain et la République française d’avant guerre est devenue L’Etat français. C’est la naissance du régime de Vichy. Pourtant, la loi du 10 juillet 1940 donnait « tous pouvoirs au gouvernement de la République sans l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer, par un ou plusieurs actes, une nouvelle constitution de l’Etat français. » et ce texte aurait donc du être ratifié par la Nation et appliqué par les Assemblées. Mais il ne vit jamais le jour et Pétain organisa les pouvoirs de telle sorte qu’il devint dictateur. En effet une dictature à la romaine s’institua avec une concentration des pouvoirs constituant, législatif et exécutif. A partir de 1942, la figure du chef de l’Etat fut rétablie et incarnée par Pierre Laval. Ce dualisme de l’exécutif où le président, a un rôle de plus en plus effacé tend de toute façon à disparaître. Ainsi, La République est rétablie