CAMUS L’ETRANGER – LE PROCES

I Meursault, étranger à son procès :

A . Il se place en observateur :

- rappel des faits mais aucun verbe de sentiment , aucun modalisateur, pas de ponctuation expressive .Style neutre. - indications temporelles : « après, alors, à ce moment en dernier lieu… » rapport objectif - il parait même s’ennuyer : « le cerémonial s’est répété » (4/5)  il semble peu concerné par la scène

B. Il ne cherche pas à se défendre :

- devant l’hostilité de la foule, il reconnaît sa culpabilité (12/13) - il ne contredit pas le concierge, il semble même le protéger (32/33) - aucune réaction devant ses accusateurs malgré l’enjeu du procès (condamnation à mort)

II Procès dont Camus fait la satire :

A . Le concierge manipulé :

présenté comme témoin mais de quoi ? il n’était pas là au moment du meurtre . pas de témoignage spontané mais guidé par le procureur : il répond aux questions posées ((7/8) , répète sur demande (13/14) il est d’ailleurs mal à l’aise : il détourne le regard (6) , semble soulagé par l’approbation de M. (35) ; on l’appelle « le concierge » ou le »vieux », peu de respect.  victime d’un « cérémonial » qui le dépasse « comme pour tous les autres » (4/5)

B. Joute oratoire entre procureur et avocat pour triompher :

Ils veulent l’un et l’autre s’imposer par la force : « s’est élevé avec violence » (19/20) , » a triomphé bruyamment »( 37) , « a tonné » (38) + ! l.24 + discours direct
Ils se » renvoient la balle » , les mêmes expressions : « jurés apprécieraient »/ »jurés apprécieront » ils semblent désireux de condamner ou pas Meursault plus pour leur triomphe,personnel que par intérêt pour le prévenu.

C. Un procès complètement faussé : Toute l’accusation porte sur le fait que M. ait pris café/cigarette à l’enterrement de sa mère , ce qui n’a rien à voir avec le meurtre . (leitmotiv dans tout le passage).
Procureur émeut