Platon (dissertation)

2181 mots 9 pages
Attention aux conséquences de nos actes ! Voilà ce que semble dire l’idée commune de justice. Il ne faut pas la transgresser non pas en elle-même mais à cause des conséquences. Idée bien ancienne puisque déjà, dans le livre II de sa République, Platon a pu donner à discuter la thèse selon laquelle
« … la justice est aimée non comme un bien en soi, mais parce que l’impuissance de commettre l’injustice lui donne du prix. »
La thèse rapportée signifie que la justice n’est pas appréciée pour elle-même, c’est-à-dire qu’elle n’est pas considérée comme un bien en soi, c’est-à-dire un bien qui n’est pas simplement utile, c’est-à-dire bon pour autre chose. Elle oppose à cette justice comme bien en soi un mobile purement utilitaire, à savoir que la justice est appréciée à cause de l’impuissance où sont certains de commettre l’injustice. C’est ce qui lui donne donc une valeur relative.
Or, il arrive qu’on ne puisse expliquer les actes de certains hommes autrement que par l’idée de justice qu’ils se faisaient. Autrement dit, la justice est peut-être aussi appréciée comme un bien en soi.
On peut donc se demander s’il est possible et comment de penser que la justice n’a pas une valeur purement relative comme manifestation de l’impuissance de l’injustice.
On verra d’abord en quoi on peut penser que la justice est bien plutôt un bien recherché pour lui-même, puis comment on peut penser que c’est bien l’impuissance qui nous fait rechercher la justice comme un simple moyen et enfin comment la justice peut être pensée comme un moyen de notre puissance.
On s’appuiera notamment sur certaines Pensées de Pascal ainsi que ses Trois discours sur la condition des grands ; sur Les Choéphores et Les Euménides d’Eschyle et sur Les raisins de la colère de John Steinbeck. Le fait que la plupart des hommes aiment dans la justice le bien relatif n’implique pas qu’elle ne soit pas aussi un bien en soi que certains recherchent aussi. Jim Casy l’illustre en se dénonçant à la place de Tom

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