Plus on est heureux et moins on prete attention a son bonheur
Alberto Moravia
"Plus on est heureux et moins on prête attention à son bonheur". N'est-il donc pas possible de goûter à son bonheur qu'une fois que celui-ci a disparu? Pour tenter d'y répondre, partons tout d'abord de la définition du bonheur : "Un état durable de plénitude et de satisfaction, un état agréable et équilibré de l'esprit et du corps où la souffrance, le stress et l'inquiétude sont absents" (Wikipédia). Quelles seraient les conditions pour pouvoir ressentir ce bonheur? Doit-on devenir malheureux pour pouvoir espérer être heureux un jour? Sommes-nous tellement loin de nos sensations de bonheur que nous n'y prêtons pas attention? Et du coup, est-ce que nos plaintes sont acceptables alors que nous avons tout pour être heureux? Devons-nous penser à ces populations démunies de tout mais qui parviennent quand même à être heureuses pour nous rendre compte de notre propre bonheur? Nous rendons-nous compte de notre bonheur? Une personne ayant la chance de travailler, de se déplacer librement où elle le désir, avec une situation financière stable et aisée et avec une famille et des amis, a-t-elle le droit de se plaindre? Je ne pense pas que tout le monde se rende compte du bonheur qui est à portée de main mais je ne pense pas non plus que le bonheur se réduise à ça. Car le bonheur n'est pas un point dans la vie, comme l'arrivée d'une course. Le bonheur, c'est plutôt un cheminement à travers des épreuves et des expériences. Cela nous ramène à cette question persistante : "Faut-il être malheureux pour pouvoir être heureux?" Personnellement, je pense que la plupart des personnes de notre société doivent passer par là pour connaitre le vrai bonheur, un bonheur durable. Car un bonheur matériel n'est pas durable, il faut sans cesse le renouveler. Si la soif nous prend, nous pouvons prendre un verre et être "heureux" mais le lendemain nous ne pouvons plus être heureux de ce verre et nous devons