Poétique de baudelaire
La poétique de Baudelaire Si les formes poétiques utilisées par Baudelaire sont généralement classiques, les termes employés, le travail de l’imagination poétique sont particulièrement novateurs. Baudelaire a systématiquement placé la réflexion sur le beau et la mise en question du travail poétique au coeur même de sa poésie. En cela, il est le premier des poètes modernes.
Le sonnet Au premier rang des formes classiques utilisées par Baudelaire se trouve le sonnet. Privilégiant …afficher plus de contenu…
Le vers Le mètre privilégié est l’alexandrin, suivi par l’octosyllabe, plus rarement le décasyllabe. Baudelaire sait tirer des effets de musicalité en utilisant deux mètres différents dans le même poème, comme dans « L’Invitation au voyage
» mais aussi dans « La Musique », où les alexandrins alternent avec les pentasyllabes (« La musique souvent me prend comme une mer ! / Vers ma pâle étoile, / Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,/ Je mets à la voile »).
L’utilisation de mètres impairs, rare dans Les Fleurs du mal, ouvre cependant la voie à Verlaine, qui en fera grand usage, le jugeant plus propre que les mètres pairs à exprimer la musicalité du …afficher plus de contenu…
On pourrait presque dire que certaines images baudelairiennes préfigurent la poésie surréaliste, comme
« Nous volons au passage un plaisir clandestin/ Que nous pressons bien fort comme une vieille orange » (« Au lecteur
»).
L’oxymore, enfin, remplit une fonction centrale dans le langage poétique de Baudelaire. Parce qu’il associe des sensations, des émotions, des faits éloignés ou opposés (« carcasse superbe », « Tigre adoré », « sublime ignominie », « un jour noir », etc.), il est la figure reine d’une écriture qui cherche à rassembler les fragments disloqués de l’expérience