On remarque d’abord que ce poème est un sonnet composé donc deux quatrains en rimes embrassées (ABBA) et deux tercets composés d'une rime suivie (CC) et de deux rimes croisées (DEDE).
Verlaine y fait une description progressive et nous fait ainsi visiter l’ensemble des lieux. C’est un poème essentiellement descriptif qui dépeint l’ambiance conviviale et chaleureuse du lieu. Cette auberge est une allégorie de toutes les auberges et porte pour enseigne le Bonheur car c'est à ce terme que Verlaine veut associer ce genre d'endroit. La lecture du poème est aussi très orientée par les marques de ponctuations. Le choix des alexandrins est également représentatif de la noblesse que l'on veut accorder à cette auberge, les rimes alternent rimes féminines et rimes masculines, conformément aux conventions de la poésie classique. La qualité de ces rimes est pauvre ou suffisante. Dans chaque strophe, le poète fait en sorte que l'on retrouve une rime pauvre et une rime suffisante.
On a un premier rejet des le début de la première strophe qui accentue la description du lieu, sa localisation. Au vers 3 on a la précision de ce qui est écrit sur l’enseigne : « le Bonheur » ainsi cela permet à Verlaine de dire clairement quel sentiment cette auberge donne lorsqu’on s’y trouve.
Le deuxième rejet se fait pour décrire une action, ce que l’hôtesse à l’habitude de faire. Cette notion d’habitude, de répétition renvoi aussi à une ambiance chaleureuse, familiale.
Le troisième enjambement très marqué se situe au vers 9-10. Il s'agit cette fois-ci d'un contre-rejet dont le début comme à aux images comme nous l'indique la présence de la virgule après poutres permettant au lecteur une pause. Ce contre-rejet permet de créer un effet d'attente.
On a en fait un rejet dans chaque strophe le dernier étant pour évoquer la notion du temps qui s’écoule.