Poeme d
En hiver, quand les soldats se réveillaient, ils étaient gelés. De gros rats transmettaient des puces. Les poux, surnommés "les totos", étaient partout, dans les pantalons, dans les vestes.
Les soldats mangeaient des légumes, une portion de viande et un casse-croûte (ils avaient double ration car ils devaient tenir 24 heures). Leurs plats étaient souvent froids à cause du transport.
Les formes du combat, la mort à affronter. Les moments les plus critiques : subir les bombardements, sortir de l’abri précaire des tranchées pour passer à l’attaque, « nettoyer » les positions prises à l’ennemi. On évoquera le sort des cadavres, les blessés et le service de santé qui les prend en charge, le moment de la capture, les disparus.
- La vie des tranchées est aussi faite de travail de terrassement pour les construire et les entretenir, de corvées de transport de matériaux, munitions, ravitaillement ; la boue est alors l’ennemi n° 1.
- Vivre dans les tranchées demande une forte capacité d’adaptation à des formes de vie inhumaines (les comparaisons animalières sont fréquentes) ; dormir, manger, boire, se laver… ; vivre au sein d’une nouvelle famille, l’escouade, en conservant un lien ténu mais extrêmement important avec la vraie famille restée « au pays ».
- Ces combattants vivent et meurent sous le regard des autres. Eux-mêmes, les hommes des tranchées, portent un regard parfois confiant, souvent critique sur les chefs, sur l’arrière où l’embusqué est à la fois détesté, méprisé et envié, sur les femmes désirées et absentes. Quant aux relations avec l’ennemi, elles vont des flambées de haine, ponctuelles, aux fréquentes trêves tacites et même, parfois, jusqu’à la fraternisation.
- Dans les tranchées, on cherche à donner du sens à cette vie qui semble n’en avoir point. Lorsque cela devient impossible, on s’effondre, on cherche à échapper de