poesie et rennaissance
Après les « rhétoriqueurs » du xiv e siècle, la poésie est mise à l’honneurà la Renaissance, grâce à un groupe d’élèves poètes du collège de Coqueret, surnommés « la Brigade ». Sous la direction du professeur Dorat, ils s’imprègnent de la langue grecque et du courant humaniste et décident d’exploiter les richesses littéraires des maîtres antiques pour faire renaître la poésie française. En 1553, les sept principaux poètes du groupe : Ronsard, duBellay, Baïf, Pontus de Tyard, des Autels (remplacé par Jacques Peletier duMans en 1555), Jodelle, La Péruse (auquel succède Rémi Belleau en 1556)prennent le nom de la Pléiade, en référence aux sept filles d’Atlas.La Pléiade établit alors la doctrine qui régira la poésie française, en s’appuyant sur les principes développés dans le livre de du Bellay, intitulé Défense et illustration de la langue française(1549) :
- les poèmes antiques sont des modèles anecdotiques qu’il faut imiter et libérer de leurs aspects superficiels afin d’atteindre la véritable création et de surpasser le modèle (c’est la théorie de l’innutrition). - la langue française doit être affinée et enrichie de mots nouveaux issus du latin, du grec, du vieux français, de la langue des métiers et des dialectes provinciaux, ainsi que de métaphores, allégories et comparaisons, afin d’être mieux adaptée à l’expression poétiquesiècle leur Renaissance, avec des valeurs comme la redécouverte des textes antiques et la philo sophie humaniste, qui place l’être humain et les valeurs humaines au centre de la pensée. C’est alors qu’un groupe de poètes, appelé la Pléiade, décide de réinventer la poésie française.27Poésie et Renaissance (la Pléiade)volonté fait écho à l’ordonnance de Villers-Cotterêts(1) (1539), qui prescrit le développement et la standardisation du français.
- certaines formes poétiques sont désormais privilégiées : le sonnet, hérité de l’Italien Pétrarque, poussé à sa perfection, l’ode, puis l’alexandrin, qui