Politique budgétaire et politique monétaire
Sommaire
• La politique budgétaire . . . . . . . . • La politique monétaire. . . . . . . . .
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Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 555 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . 556
es politiques budgétaire et monétaire partagent le même objectif : contrôler la demande globale. Une demande globale trop élevée crée de l’inflation ; une demande trop faible entraîne une récession. Une croissance économique forte et stable exige un contrôle efficace de la demande globale. Pour atteindre cet objectif, la politique budgétaire jongle entre les dépenses de l’État (une des injections du circuit économique) et les impôts et les taxes (une des fuites). La politique monétaire s’exprime, quant à elle, par le choix de l’offre de monnaie ou du taux d’intérêt. Une diminution du taux d’intérêt encourage les investissements et augmente ainsi la demande globale. Les deux sections de ce chapitre examinent tour à tour la politique budgétaire et monétaire en détaillant leurs effets et leur efficacité respective.
L
flation ou de déflation. Une politique d’expansion budgétaire peut être employée pour relancer une économie qui connaît une récession prolongée, comme ce fut le cas durant la grande dépression des années 30 ou, plus récemment, à la fin des années 90 au Brésil et dans le SudEst asiatique. Une politique budgétaire déflationniste peut être employée pour maîtriser et réduire l’inflation. Des politiques de ce type ont été mises en place dans les années 70, par exemple aux USA ou au Royaume-Uni. Ainsi, le premier rôle d’une politique budgétaire est de protéger l’économie des variations extrêmes qui engendrent de profonds et longs déséquilibres. Deuxièmement, elle permet de lisser le cycle économique. L’idée ici est d’obtenir une croissance régulière pour éviter que la balance des paiements devienne déficitaire ou que l’économie entre en surchauffe. Le gouvernement modifie le niveau d’imposition de