Portrait de la femme
« Chanson d’après-midi » de Charles Baudelaire
Ce poème se présente donc comme une sorte de portrait quelque peu atypique dans sa forme, d'une femme sensuelle et charmeuse
Si la sensualité est l'une des caractéristiques évidentes de cette femme, on constate cependant qu'elle est loin d'être la douce maîtresse prête à tout pour le plaisir de son amant. L'étude de son portrait révèle une ambiguïté étrange et menaçante
Cette femme étrange semble pourtant fasciner totalement le poète et incarner paradoxalement l'idéal qui le comble et le sauve
Résumé du commentaire de texte
Dans l’œuvre de Baudelaire, Les Fleurs du mal, publiée pour la première fois en 1857, l’évocation de l’idéal, de la quête du beau, alterne souvent avec celle d’une mélancolie à laquelle le poète donnera le nom de « spleen ». Si au fil de la partie justement intitulée « Spleen et Idéal », le spleen semble finalement devoir l’emporter, c’est cependant à une forme d’idéal que se rapporte le poème « Chanson d’après-midi ».
Le poète y évoque une femme ambiguë, une maîtresse sensuelle, peut-être Jeanne Duval, peut-être une autre, sous la forme d’un portrait élogieux qui nous éclaire donc sur l’un des moyens d’atteindre cet idéal auquel il aspire. En effet, la femme est souvent chez Baudelaire l’une des facettes positives du monde, l’un des moyens d’accéder à la beauté et au plaisir. Nous nous intéresserons donc aux caractéristiques de cette femme pour tenter d’appréhender cette notion complexe qu’est l’Idéal.
Plus d’extraits de « Chanson d’après-midi » de Charles Baudelaire
[...] Les heures passées en sa compagnie semblent être autant de moments où le poète échappe au spleen qui le guette. Concentré de la femme baudelairienne, cette inconnue fait écho aux autres figures féminines qui parcourent les Fleurs du mal, mais ici le côté fatal est gommé au profit d’une relation salvatrice qu’on ne retrouve ni dans le « Poison », ni dans le « Vampire ». C’est d’ailleurs plutôt vers des