Pourquoi échangeons nous ?
Il est agréable de flâner le dimanche sur les marchés, d’y trouver différents produits, d’y causer avec les uns et les autres. On échange. Pourquoi ? Lorsque nous allons chez un commerçant, c’est apparemment pour obtenir de quoi satisfaire un besoin. Nous, humains, échangeons en le sachant. C’est par métaphore qu’on parle d’échanges entre un vivant et son milieu. Et pourtant, les propos que nous échangeons ou le simple fait de flâner sans rien prendre dans les allées d’un marché, les rencontres inopinées qui nous plaisent tant, semblent indiquer que se joue autre chose dans l’échange.
Dès lors, on peut se demander pourquoi nous échangeons. Nous verrons d’abord en quoi l’intérêt égoïste est le moteur de l’échange. Puis nous examinerons en quoi le lien social explique que nous échangeons. Enfin, nous mettrons en lumière la volonté de reconnaissance dans nos échanges. Nous échangeons essentiellement pour notre propre profit ou pour notre intérêt. C’est évident pour l’échange marchand qui consiste à donner un bien ou un service dont nous n’avons pas besoin pour recevoir un autre bien ou un autre service dont nous avons besoin. Le troc, soit donner et recevoir directement un bien ou service, ou l’échange monétaire, soit donner un bien ou un service pour recevoir de la monnaie (métal précieux, coquillage, barres de sel, monnaie légal, etc.) qui permet ultérieurement d’obtenir un autre bien ou un autre service, vise l’intérêt de chacun des participants.
Si nous nous tournons vers ces échanges où chacun donne moins pour recevoir autre chose en retour que pour créer ou conserver le