PREPARATION
Le 14 novembre 1849, la Gazette d’Augsbourg, grand quotidien allemand fondé en 1798, publiait, grâce au travail d’un des journalistes du journal, un article sur la politique du président de la République en France. Si, en ce jour d’automne, la Gazette d’Augsbourg décide de se concentrer sur le nouveau gouvernement mis en place en France, c’est notamment car elle a de nombreux correspondants dans l’Europe, comme le fut Thiers jusqu’en 1830. En effet, nous sommes vers la fin de l’année 1849, qui a été marquée par l’arrivée au pouvoir d’un personnage atypique, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de l’Empereur, élu le 10 décembre 1848 par le suffrage universel direct, le principe même de la démocratie. L’auteur de cet article, qui nous est inconnu, va tenter d’analyser du mieux que possible la situation française, bien qu’étant totalement extérieur à celle-ci. Cependant, il va se pencher avec assiduité sur l’action du président, ainsi que sur son réel intérêt, chose qui peut lui sembler totalement étranger, puisqu’en 1849, l’Allemagne en tant qu’Etat n’existait pas, au contraire de l’Empire Prussien. Ainsi, nous pouvons espérer avoir, certes, un avis qui paraîtrait objectif, mais entaché d’un certain manque de connaissance du sujet. C’est pour cela qu’il faut prendre en considération son avis, tout en pensant qu’il serait sans doute plus favorable à un retour à l’Empire. Ainsi, on peut se demander si le rôle du président est totalement et irrévocablement accepté ou si, au sein du peuple et du gouvernement lui-même, celui-ci ne serait-il pas contesté et contestable ? Nous commencerons par évoquer le personnage politique qui ne plaît pas, puis qui semble aller contre les principes fondamentaux de la Constitution et enfin, si ce refus des principes fraîchement instaurés et cette division du corps politique ne traduirait pas une ambition cachée qui ne serait pas forcément en accord avec la continuation de la République.
I- Un Président qui ne plaît pas
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