La poésie de Jacques Prévert n’est pas une poésie réaliste. Il écrit sur des objets assez ordinaires, mais toujours dans un contexte bizarre. C’est l’association entre les sujets différents et la façon dans laquelle décrit qui donne l’impression fantastique. C’est pour cela qu’on l’appelle un poète surréaliste. Les événements de sa poésie ressemblent plus à un rêve qu’à la réalité. Le but des surréalistes est de faire des commentaires sur l’absurdité de la réalité, et ils le font en décrivant des choses normales dans des contextes qui ont peu de connections à la réalité. En parlant du sens, du style et même de l’humeur du poème Riviera tiré du recueil Paroles (1946), on peut voir comment elle exemplifie cette description.

Dans le sens littéral, ce poème est concerné primairement d’une vieille dame qui enseigne la musique aux fils des hommes importants. Mais on peut voir immédiatement que cette dame est dépeinte étrangement. Le premier adjectif utilisé pour la décrit, « longue », est clairement un jeu de mots avec « langue », mais c’est aussi connecté à l’adjectif « fanée » dans le sens qu’aucun de ces adjectifs n’est normalement utilisé pour décrire les êtres humains. De plus, le vers 6, « prend ses aises », communique l’image ridicule d’une dame étalée sur une chaise, ses bras mous, écoutant la musique des enfants. Déjà, on voit l’aspect absurde de la scène, mais Prévert continue sa description en la nommant la « baronne Crin, reine de la carie dentaire ». Son mari a un nom également bizarre, « le baron Crin, roi du fumier de lapin » l’humour duquel est renforcé par la rime extérieure entre Crin et lapin.

À part de donner une description physique de la dame, les premiers vers lient le titre Riviera au texte par le langage qui est utilisé. Le titre invoque l’image de la mer au vers 7. De plus, la répétition du mot « longue » ne dépend pas seulement de la dame; c’est également une description de la mer.

Avec l’image de la dame on note