Au début du 17e siècle, la préciosité triomphe dans toute l’Europe. Mais plus qu’un mouvement littéraire, elle est aussi une évolution sociale : les salons se développent. Ces salons naissent tout d’abord à Paris, comme par exemple l’Hôtel de Rambouillet où Mme de Rambouillet recevait ses invités. Ce sont des lieux réservés aux intellectuels où l’on développe l’art de la conversation et de la connaissance. L’amour est un thème phare du mouvement précieux. Ainsi, la question des sentiments sera majoritairement au cœur des discussions. Naissent alors diverses interrogations et débats : Une femme doit-elle céder à son amant ? L’amour est-il possible sans connaitre l’autrui ? Ces questions influenceront donc la littérature qui verra naitre des ouvrages telle que l’Astrée de Honoré D’Urfé, roman pastoral qui conte les amours du berger Céladon et de la belle Astrée. Tous deux sont des personnages idéalisés, parfait, qui n’ont qu’une occupation : tomber amoureux. A la fin de ce courant nait La Princesse de Clèves, publié anonymement en 1678 par Mme de La Fayette. Cette dernière ayant fréquenté les salons parisiens, on peut y trouver des points communs avec le genre précieux. En effet, le thème du roman est l’amour. Mme de Clèves est marié à Mr de Clèves, bien qu’elle n’éprouve pour lui que de l’estime. Après une rencontre avec M. de Nemours, elle voit réveillé sa passion, et entamera alors multiples réflexions sur les sentiments. De plus, Mr de Nemours et Mme de Clèves peuvent coïncider avec l’idéal précieux : ils sont beaux et intelligents. C’est pour cela que Victor Fournel écrit de La Princesse de Clèves que ce n’est qu’un livre fait « de galanterie et d’amour ». Pour lui, Mme de La Fayette ne fait que raconter plusieurs histoires de la Cour, sans s’en « effrayer » ou les juger. Elle « est une femme du monde dont le regard indulgent s’est habitué au désordre moral qui l’entoure » et loin d’être une « moraliste ». Mme de La Fayette ne serait donc qu’une