process de destruction creatrice
En effet, la croissance n’est pas un phénomène continu et uniforme puisque des périodes d’expansion succèdent à des périodes de récession. Schumpeter en cherchant à expliquer ces fluctuations constate que les phases d’expansion correspondent à l’apparition de grappes d’innovations. Les innovations décisives vont permettre à toute une foule d’innovations secondaires de se diffuser et de créer des produits nouveaux et des occasions de profit stimulant l’activité économique. Chaque nouvelle innovation crée une nouvelle combinaison, mais détruit l’ancienne. Des activités obsolètes disparaissent. A titre d’exemple, nombre d’emplois ont été détruits dans le secteur primaire (agricole) mais de nouveaux emplois ont été créés dans le secteur tertiaire. Ainsi la croissance est marquée par des cycles longs liés à discontinuité du progrès technique et au processus de « destruction créatrice » générant une perpétuelle restructuration des activités économiques.
Les pouvoirs publics peuvent intervenir afin de limiter les fluctuations économiques en menant des politiques conjoncturelles.
En cas de récession et de manière générale afin de soutenir la croissance effective, l’État peut mener une politique budgétaire de relance en creusant son déficit (baisse des prélèvements obligatoires et/ou augmentation des dépenses). Des politiques peuvent ainsi avoir pour but de favoriser l’investissement (référence au multiplicateur keynésien) ou encore la consommation qui sont les principales composantes de la demande effective. Une politique monétaire peut aussi être conduite (en Europe par la BCE) en agissant sur les taux d’intérêt (à la baisse) ou sur les liquidités.
Inversement, en période de forte croissance économique, l’État peut mener une politique interventionniste visant à freiner la demande globale (politique de rigueur