professeur
Travail présenté à
Mme. Brigitte Lessard pour le cours
Littérature et imaginaire (601-102-MQ)
Collège François-Xavier-Garneau
Le 8 avril 2014
La Première Guerre mondiale est la cause de graves dommages aux niveaux tant économiques, environnementaux que sociaux dans le monde entier. Effectivement, plus de 18,5 millions de personnes y sont mortes. Par contre, le proverbe célèbre soutenant qu’après la pluie vient le beau temps amène également que toute destruction entraîne forcément une reconstruction. C’est ce que Sébastien Japrisot semble proposer dans son œuvre Un long dimanche de fiançailles. En effet, la Première Guerre mondiale a un effet destructeur autant physique que psychologique sur la vie des personnages principaux de l’œuvre, tout en entraînant une reconstruction de la vérité par l’enquête que Mathilde entreprend, ce qui lui permet de reconstruire son espoir.
Sébastien Japrisot, dans son œuvre Un long dimanche de fiançailles, propose une destruction flagrante chez les personnages en leur accordant une multitude de malheurs. Cette destruction se traduit d’abord par l’auto-mutilation des soldats. En effet, pour pouvoir fuir l’horreur des combats et rentrer chez eux, certains soldats vont jusqu’à s’autodétruire, à s’auto-mutiler. C’est ce que Manech entreprend afin de pouvoir retrouver sa fiancée :
Il avait allumé […] une cigarette […] et il avait élevé sa main droite au-dessus du parapet, protégeant sous ses doigts une petite lueur rouge, et il était resté ainsi longtemps, le bras en l’air, […], priant Dieu, s’il existait encore, de lui accorder la fine blessure. La pluie avait eu raison de la petite lueur rouge et il avait recommencé […] jusqu’à ce qu’un bougre d’en face, dans ses jumelles, comprenne enfin ce qu’il demandait […] car il avait suffi d’une balle. Elle lui avait arraché la moitié de la main,