Protection sociale et développement économique
Introduction
Perspective historique : mise en place de l'Etat-providence pendant les 30 glorieuses, forte augmentation des prestations sociales notamment avec le ralentissement de la croissance, d'où une remise en cause du poids élevé de l'intervention sociale qui serait, selon l'optique libérale, un frein au développement économique et donc au progrès social. =>Définitions.
S'il est indéniable que l'Etat-Providence rencontre des difficultés à l'heure actuelle, ne faut-il pas aussi souligner sa contribution au développement économique et social ?
I. Dans un contexte de croissance ralentie, un haut niveau de PS rencontre des limites
A. Les problèmes posés par le financement
1. Le financement
- Financement par cotisations sociales : accroissement du coût salarial (doc.6), d'où frein à l'emploi et à la compétitivité.
- Financement fiscal : décourage le travail, l'épargne et l'investissement, ce qui nuit à la croissance.
2. L'endettement de l'Etat
- Des prestations supérieures aux cotisations (doc.3) ont conduit en France, malgré l'augmentation du prélèvement fiscal à des déficits. Ceux-ci contribuent à l'endettement de l'Etat et impliquent par la suite soit une hausse des prélèvements obligatoires, soit une politique économique de rigueur (ou d'austérité). Dans les 2 cas, cela pèse sur la croissance.
B. Des effets pervers
1. Le comportement des acteurs
- Les transferts sociaux, en particulier les minima sociaux tels que le RMI, sont trop proches des salaires les plus bas (SMIC) (doc.1) ce qui se traduit par une désutilité du travail et un chômage volontaire (trappe à chômage).
- Les prestations sociales induisent des comportements irresponsables, de " passager clandestin ", entraînant des surconsommations et des gaspillages (doc.1), d'où des coûts supplémentaires, une affectation non optimale des ressources et une perte d'efficacité de