Présentation filière lait
Carol Bulcke et Richard Blanc, respectivement président Nord et vice président national de l'APLI.
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Les producteurs de lait indépendants membres de l'APLI (1) sont bien décidés à poursuivre leur combat contre des industriels « trop gourmands ». Un combat qui passe aujourd'hui notamment par la sensibilisation du consommateur « qui, lui aussi, se fait avoir ».
PAR RUFUS DE RIDDER rderidder@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »
« Le marché du lait n'existe pas ou, plutôt, il n'existe qu'à partir du moment où il sort de la ferme pour être transformé en beurre ou yaourt. » Richard Blanc, producteur laitier à Wallers-en-Fagne et vice-président national de l'APLI, ne décolère pas. Lui et le président de l'APLI Nord Carol Bulcke dénoncent un système où producteur et consommateur « se font avoir » par les industriels. « Aujourd'hui, nous, on touche 0, 32 E par litre de lait alors que le client le paie 1, 20 E » précise M. Blanc. « Les industriels veulent bien nous payer plus cher, mais à condition de monter le prix pour le consommateur. Nous on ne veut pas ça ! » s'insurge Carol Bulcke. Le malaise n'est pas nouveau. Les herbagers souffrent un peu plus à chaque chute du prix, on se rappelle tous de la grève du lait organisée par l'APLI en septembre 2010. Selon Richard Blanc les soucis ont commencé « avec le passage à l'euro, c'est là que le prix du lait a commencé à diminuer ». Et l'augmentation des quotas ? « Pour nous ça n'a rien changé (...) Ce que nous voulons est un prix avec un plancher haut et bas il faut réguler à partir du prix et selon la demande ». Que propose l'APLI pour garantir une rémunération décente des herbagers ? « Une gestion de la production AVANT la transformation » martèle Richard Blanc. Une solution en trois étapes. D'abord, les industriels calculent leurs besoins en lait. Ensuite, les