Qu'est-ce que le bonheur ?
Dans Les Pensées, Pascal écrit « Tous les hommes recherchent d'être heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'il emploient ». La question du bonheur semble alors omniprésente, et touche aussi bien la psychologie que la philosophie, qui dès lors n’apparaît pas seulement comme un savoir, une science, une réflexion, mais bien une pratique liée à l’existence, existence menée apparemment par un impératif, une idéologie dominante, qui semble se confondre avec une manière quelconque d’atteindre le bonheur. Le bonheur, plus qu’un état, plus qu’un sentiment, plus que le simple contraire du malheur, semble alors véritablement le déterminant de toute une vie, qui va distinguer les Hommes entre eux. Mais il faut également comprendre à quel point le bonheur est un concept apparemment englobant, mais qui semble uniquement contenir en son sein aussi bien la joie, la jouissance en mouvement que la béatitude, sans oublier le bien-être, la sensation plaisante apportée par la satisfaction de besoins physiques, de la félicité calme et durable. Mais il existe aussi la prospérité, situation favorable et positive d'un individu sur le plan de la fortune et des agréments qui en découlent, le plaisir, l'euphorie, sentiment de bien-être général, état de confiance d'une personne, sans oublier le contentement, la satisfaction, la quiétude et la sérénité qu’on ne peut réellement rattacher à la notion de bonheur, sans pour autant dire qu‘il s’agit de choses foncièrement différentes. D’une définition simple partant d’une opposition rationnelle et d’une volonté personnelle se manifestant par des moyens uniques, on passe à une définition complexe, multiforme, à la fois inclusive et exclusive qui pose alors la question suivante : qu’est-ce que le bonheur ?
Ainsi, à travers toutes les distinctions que nous avons entrevues, pouvons-nous définir le bonheur dans une réelle spécificité, ou alors cette prétendue diversité des états de bonheur définit