Que gagnons-nous à travailler ?
① En travaillant, l’homme gagne les conditions de sa survie
a) En transformant la nature, l’homme répond à ses besoins vitaux
b) Avec la division du travail, l’homme gagne sa survie sociale
② Mais en travaillant, l’homme peut aussi « perdre son âme »
a) Avec le machinisme, le travailleur s’aliène
b) La société peut augmenter les besoins artificiels et pervertir l’homme
③ À quelles conditions l’homme peut-il alors gagner son humanité sans se perdre ?
a) Par le travail, l’homme accède à la conscience de lui-même
b) Le travail est libérateur s’il ne répond pas seulement à des besoins vitaux, mais à une nécessité culturelle
La réalité du travail semble paradoxale : à la fois recherchée et à la fois évitée. En effet, le droit au travail est partout revendiqué, comme s’il était une fin en soi. Le travail se présente comme la condition nécessaire à la réalisation sociale et personnelle de l’homme. Pourtant le travail apparaît comme le moyen de profiter des loisirs,
(vacances, congés payés...). Si le travail en tant qu’emploi peut donner à l’homme les conditions de sa survie, on s’aperçoit aussi qu’il peut engendrer diverses formes d’aliénation. Au-delà d’une activité socialement rentable, le travail désigne toute forme de transformation de la nature par l’homme, mais aussi toute production culturelle.
Devant la variété d’activités appelée « travail », on peut se demander s’il existe une essence propre au travail. Audelà d’une nécessité vitale, l’homme peut se livrer à une forme d’activisme dans lequel il peut aller jusqu’à perdre son âme. Alors pourquoi travailler ? Que gagnons-nous à travailler ? À cette question qui peut sembler provocatrice, on peut d’abord répondre que par la transformation directe de la nature, ou par le biais d’un salaire, le travail semble nous donner les conditions de notre survie. Au-delà de cette nécessité vitale, le travail peut même nous permettre
« d’acquérir » des objets sources de