Quelles réformes du fmi
Alternatives économiques : Hors-série n°84
Résumé :
Le système monétaire international connaît des défaillances notamment dû aux déséquilibres des échanges internationaux, ce qui amène à des mouvements désordonnés des taux de change. Le système monétaire international (SMI) est aussi appelé « semi-étalon dollar » du à son hétérogénéité. Ce semi-étalon dollar a contribué dans les années 1970, à un auto-ajustement des marchés financiers mondiaux, découlant de la vision anglo-saxonne du monde. Le dollar, qui a prédominé sur les ruines d’un double échec, à engendrer la mise en place d’une réforme du SMI coordonné par le Comité des Vingt en 1972-74, s’est vouée abandonnée, ainsi que le rejet d’un compte de substitution en 1980. Cependant, le dollar reste prédominant dans le monde entier. Il ne peut y avoir une réforme du SMI que si la répartition des bénéfices politiques n’est pas compatible avec la crise mondiale.
Des relations stratégiques
Le théorème de Mundell se caractérise par l’affectation à chaque situation économique, d’une politique visant à réajuster la stabilité du système financier, l’intégration financière entre les pays ainsi que la prévalence des préférences nationales de politiques économiques qui découlent de la souveraineté. Cependant, il est impossible de combiner ces trois caractéristiques, d’où une « incompatibilité insurmontable » souligné par ce théorème.
Au cours des vingt dernières années, le consensus de Washington a fait la promotion d’une intégration financière politique. Dans le changement du SMI ne peut être qu’un compromis entre la stabilité financière et l’intégration financière. La coopération monétaire régionale est donc une condition préalable à l’émergence d’un nouveau SMI. Les moyens pour parvenir au recentrage de la croissance économique sont une meilleure gouvernance du FMI (Fond Monétaire International) et la promotion des droits de tirage