Questions transversales
Sur les 3 Discours sur la Conditions des Grands
Blaise Pascal

Ces trois textes posthumes extraits de Discours sur la condition des grands, de Blaise Pascal, sont des discours qui argumentent sur « la condition des grands » en s'adressant directement aux lecteurs (« Vous, tenez,... ») éduqués voire érudits (la quasi-totalité de la population à l'époque de Pascal au XVIIème s, ne sait pas lire) et ne s’inclue pas lui-même dans sa thèse pourtant générale. Ainsi, il parle en tant qu'observateur et moraliste en s'appuyant sur des exemples spécifiques. D'abord, il introduit ses propos à l'aide d'un exemple fictif, en faisant appel à l'imagination de ses lecteurs, dans lequel « Un homme est jeté par la tempête dans une île inconnue » qui est confondu avec le roi de cette dernière, fiction qu'il concrétise avec des arguments de pensée. Puis, Pascal défini les grandeurs dites « naturelles » et « d'établissement » mettant en évidence leurs différences, et enfin, il nous éclaire sur la « condition véritable » des grands notamment la concupiscence des hommes. Ainsi, ces discours donnent un sens à la « condition des grands » et l'étayent en utilisant des figures rhétoriques spécifiques pour chaque discours, où le destinateur est placé dans un statut caractéristique, bien que publiés après la mort de leur auteur.

Dans un premier temps, Pascal défini « la condition des grands » comme le mode de vie, les qualités, la pensée des « grands » (et celle des autres qui reconnaissent leur grandeur), c'est à dire les nobles, riches, rois, souverains...

Au fur et à mesure des discours (1er discours) il met en place des arguments à travers une thèse très complète selon laquelle cette condition est due à « une infinité de hasards » (mariage, naissance, rencontre, « milles occasions imprévues », « par mille hasards que vos ancêtres les ont acquises » remettant en cause la légitimité de l'héritage de la richesse et du pouvoir. Il renforce cette idée avec un