Ce corpus est constitué de cinq textes, tous des poèmes, appartenant au registre du lyrisme, comprenant, entre autres, le sonnet 39 des Amours de Pierre de Ronsard, le pome Las, où est maintenant ce mépris de Fortune de Joachim Du Bellay, ainsi que le Sonnet Caliste de Franois de Malherbe. Mais comment le lyrisme est-il exprimé dans ces cinq poèmes Pour répondre cette question, nous verrons que le lyrisme est, tout dabord, exprim travers diffrentes formes fixes, puis nous étudierons la manière dont est représentée la femme dans ces pomes lyriques. Les formes fixes des pomes composant ce corpus sont diffrents. En effet, le premier texte du corpus, Quand vei la laudeta mover, de Bernard de Ventadour, crit au XIIe sicle, est la seule canso, compose en effet de huit strophes doctosyllabes. Le second texte est une ballade, plus exactement la soixante-troisime ballade du recueil Ballades du duc Charles dOrlans, compos entre 1415 et 1440. En revanche, les textes de Ronsard (crit en 1552) et de Du Bellay (quant lui crit six ans aprs, en 1558) sont des sonnets, tout comme le pome -crit en 1608- de Malherbe. Les femmes sont, dans ce corpus, reprsentes de diffrentes manires dans ces pomes lyriques. Ainsi, dans la canso de Ventadour et dans le sonnet de Ronsard, les femmes sont des tres aims des potes mais les ayant rejet, les faisant par consquent souffrirDes dames je me dsespre, celle qui me dtruit, ma mort elle veut et je meurs pour la canso, Quelle est ma mort, tu nen fais que rire, moquer mon mal, har qui taime pour le sonnet. Au contraire, Malherbe fait de son sonnet un loge lgard de la femme quil aimeet la compare une desse Il nest rien de beau comme Caliste est belle, nest pas chose mortelle. Nous pouvons opposer ceci la ballade du duc dOrlans, o ce dernier parle de la femme quil a perdue ( cause de la Mort qui ma enlev celle que jaimais tant) et o il exprime son chagrin par le groupe nominal grande tristesse. Le sonnet de du Bellay, quant lui,