QUESTIONS DE CORPUS
romantique du XIXe siècle mais également poète et même homme
politique, dénonçant la misère du peuple : tout d’abord son Discours à
l’Assemblée du 30 juin 1850, puis un poème « Joyeuse vie » issu de son recueil
Les Châtiments et finalement un extrait de son roman L’Homme qui rit. Il s’agira
ici d’expliquer pourquoi on peut dire que ces textes sont le témoignage de
l’engagement de l’auteur sous des formes différentes. Pour ce faire nous
distinguerons deux groupes : les deux derniers textes qui sont issus de la fiction
et le premier qui est, quand à lui, représentatif d’un événement ayant réellement
eu lieu.
Dans son Discours à l’Assemblée, l’engagement de Victor Hugo pour
défendre le peuple vivant dans la pauvreté est très fortement visible. Hugo
utilise le genre du discours pour s’adresser à son public directement, en tant
qu’homme comme les autres, ce qui se traduit par l’emploi abondant de pronoms
personnels « je » (qui est utilisé huit fois au long du discours) et « vous »
(employé plus de quinze fois).Victor Hugo utilise des modalités exclamatives
adressées directement à ses auditeurs « Ah ! Vous niez ! », « Ah ! Messieurs ! »,
ainsi qu’impératives « Représentez-vous », « Figurez-vous », « dérangez-vous »
et interrogatives « pourquoi vous méprenez-vous ? », « n’est-ce pas votre avis à
tous ? » , impliquant ainsi son public dans son discours afin de le rendre plus
sensible à ses propos puisqu’il se sent plus concerné. Victor Hugo souhaite
attendrir son audience et pour ce faire, il utilise un registre pathétique avec les
champs lexicaux de la misère «
lamentables », « haillons », « décrépitude », « misérables » et de la
souffrance « agonie », « maladive », « étiolée » lorsqu’il décrit les conditions de
vie du peuple. Il utilise la sincérité et la proximité que lui permet le discours pour
mieux