Questions le misanthrope, moliere, i, 2 v. 339 à 404
PREPARATION N°2
> MOLIERE, Le Misanthrope (1666), I, 2, vers 339 à 404
1) Comment cette scène se rattache-t-elle à la scène précédente ?
La scène 2 de l’acte I du Misanthrope est fortement liée à la scène 1 de ce même acte. Dans la scène précédente, Alceste nous exposait sa hantise envers les hypocrites, et nous apprenait qu’il était amoureux de Célimène, une veuve construite autour de l’envie de paraître et qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour être aimée et remarquée de tous, ce qui est paradoxal par rapport au caractère d’Alceste et aux valeurs qu’il défend. Dans la scène 2, nous assistons à l’arrivée d’Oronte, un amant de Célimène, qui a écrit un sonnet pour cette dernière, et veut le lire à Alceste et Philinte afin qu’ils lui donnent leur avis. Cela met à l’épreuve Alceste, en effet il est placé dans la situation de Philinte juste avant le début de la comédie, situation à laquelle il faisait allusion dans les vers 17 à 28 pour reprocher à son ami son hypocrisie.
2) Etudier le comportement d’Alceste dans ce passage.
Ce passage présente la gêne d’Alceste quand au sonnet d’Oronte. Son embarra apparaît à travers quatre répliques dans lesquelles il se dérobe à l’aide de précautions oratoires, se livrant à un exercice d’équilibriste pour ménager son interlocuteur, sans pour autant faillir à la vérité. IL commence par une constatation générale, une banalité sur un penchant humain : « on », « nous » qu’il répète à plusieurs reprises dans l’extrait. Il utilise ensuite le subterfuge des propos prétendument adressés à une autre personne :
Du vers 343 au vers 373, on peut remarquer une succession d’imparfaits. Cela fait penser à une personne imaginaire, mais qui est en réalité Oronte. Nous pouvons observer la reprise de la dénégation « Je ne dis pas cela mais » et de la conjonction de coordination « mais » (qui est présente trois fois dans le texte). Le ton des répliques devient de