Amélie TAGU
TES 4

Qui est autorisé à me dire « Tu Dois » ?

« Fais ce que tu dois, advienne que pourra », comme nous dit le proverbe. Ce dicton bien connu explicite clairement la thèse selon laquelle nous avons des devoirs, que nous devons accomplir. Or la notion de devoir comporte plusieurs sens qui, s'ils sont mal interprétés, peuvent changer radicalement la tournure de la phrase dans laquelle ils s'inscrivent. Le Dictionnaire Hachette Édition 2009 nous éclaire en effet sur cette définition, en nous listant les différents sens que peut être amené à prendre le verbe « devoir ». Cela peut tout d'abord évoquer l'idée d'avoir à donner ou à restituer une somme d'argent à quelqu'un (« tu me dois dix d'euros »), tout comme le fait d'avoir une obligation morale envers quelqu'un (« tu me dois le respect ») ou, encore, désigner une nécessité inéluctable, une obligation (« tu dois finir cela avant jeudi »), un futur proche, une intention (« tu dois partir prochainement ») ou, pour finir, évoquer une possibilité, une vraisemblance (« tu dois être heureux de cet évènement »). Il va donc s'agir ici de déterminer dans quel contexte ce « tu dois » a été prononcé, et donc, quel sens il a pu prendre ; dans un deuxième temps, nous pourrons ainsi nous demander qui a été l'auteur de ce « tu dois ». A qui devons nous des choses ? La présence ici du « tu dois » indique une référence à un être, qui nous aurait dit précédemment d'appliquer ce devoir, un être qui nous aurait dit « tu dois », et que nous aurions écouté. Or, qui a bien pu me dire « tu dois » ? Qui détient l'autorité nécessaire pour me dicter ainsi mes devoirs ? En clair, qui est autorisé à me dire « tu dois » ? En fonction du sens du devoir et du type de personne qui énonce cette phrase en découle la réaction de la personne à qui cette phrase est adressée. Comme nous venons de le voir, la réponse à cette question peut être interprétée de plusieurs manières, que nous allons essayer de détailler.

Posons pour