Qu’est-ce que la philosophie
A vrai dire, jamais un cours de mathématique ou de géographie n’a commencé par cette question embarrassante.
Il nous faut ainsi questionner la source de cette interrogation avant même d’y apporter une solution.
Deux remarques s’imposent à nous : La philosophie ne doit pas être une chose qui relève de l’évidence ou du quotidien puisque son existence pose problème.
Deuxième remarque, l’idée que nous nous faisons de la philosophie ou l’image sociale que nous recevons de celle-ci doivent répondre à une exigence qu’il nous appartiendra de clarifier, sinon l’interrogation n’aurait pas lieu d’être. Que l’on puisse aujourd’hui encore s’interroger sur la nature de cette discipline (car c’est en tant que discipline qu’elle apparaît dans notre société) témoigne de la présence d’une interrogation que ni la science, ni la technique n’ont pu totalement résorber. Une seconde raison peut ici être invoquée qui viendrait à posteriori justifier une telle question ; raison immanente au parcours que nous suivons depuis le début de ce cours : en interrogeant ce que présuppose la question posée, nous faisons de l’interrogation l’objet propre à la philosophie. Dès lors comment éviter que s’applique à la démarche philosophique ce qui apparaît comme le fait de celle-ci ; L’INTERROGATION.
Quelles sont les conditions d’une telle interrogation ?
Quand ont-elles été réunies pour la première fois ?
Pourquoi la philosophie fait-elle encore peur, autant de questions qu’il nous faudra appréhender. I/ Ce que nous apprend l’étymologie. C’est au V ème siècle avant J.C, dans l’Athènes de la démocratie et des sophistes que le mot philosophia va devenir d’un usage courant, même si l’équivoque règne quant à son sens.
« D'une manière générale, comme le remarque P. HADOT