Résumé simple
demanda monsieur Pinpin.— J’ai le téphélone ! hurla Simple. Monsieur Pinpin se redressa :— Passe ! Passe !— Non, c’est à moi. 4, 7, 12, B, 1000, 100.Il pianota sur le clavier puis porta l’appareil à son oreille.— Allô ? dit-il. Allô, monsieur-madame ?Il parut écouter puis secoua le téléphone et le remit contre son oreille :— Allô, monsieur-madame ?… Ça marche pas.Monsieur Pinpin s’allongea de nouveau, ses longs bras mous derrière la tête, affectant le désintérêt.— Ça marche quand y a un beaud’homme dedans.— Y a pas de beaud’homme, dit Simple, se souvenant de la mésaventure avec la montre.— Si. Mais il vient quand le téphélone sonne.Simple regarda longuement monsieur Pinpin. Il cherchait un contre-argument.— Bon, dit-il en abandonnant le téléphone, on joue ?Au premier examen, monsieur Pinpin pouvait passer pour un vieux lapin, montrant par endroits la trame du tissu. Mais dès qu’il s'agissait de jouer, ses oreilles s'agitaient frénétiquement …afficher plus de contenu…
ordonna monsieur Pinpin qui faisait des petits bonds sur place. Pète dans le mur !Simple lança le téléphone contre le mur avec une sorte de violence apeurée. Puis il l'acheva à coups de talon. Après avoir repris son calme, il se pencha et examina le téléphone fracassé.— Tu le vois ? s’informa monsieur Pinpin, prêt à détaler.— Nnnnon, hésita Simple.— Je le savais, fit monsieur Pinpin en se recouchant sur l'oreiller. Il est microspique !Après son coup de fil avorté, Kléber décida de retourner rue du Cardinal-Lemoine. Il riait en repensant au ton de Simple tandis qu’il débitait au téléphone toutes les formules de grande personne qu'il connaissait. Kléber avait envie d'être heureux. La fille de l'agence avait flashé sur lui. Elle lui avait promis la visite d'un deux pièces en début d'après-midi. Kléber se sentait capable d'emballer la fille et l'appartement.— Simple ! Simple ?Il