Malgré une embellie côté exportations, la balance commerciale française se dégrade. En cause, une facture énergétique accrue.
Le déficit commercial de la France s'est accru au premier semestre 2010 pou atteindre 24,5 milliards d'euros, contre 23 milliards pour la même période en 2009. Cette dégradation cache cependant une amélioration des performances des entreprises françaises à l'exportation, même si celle-ci pourrait être de courte durée.
141 Airbus
Les exportations des entreprises françaises ont en effet progressé de 5,9% au premier semestre, selon la Direction générale des douanes. A comparer avec la chute brutale enregistrée un an auparavant (- 17,2%). Parmi les moteurs de cette embellie, l'aéronautique qui, avec 141 avions Airbus livrés pour une valeur de 9,4 milliards d'euros, a vu ses exportations grimper de 10%, après avoir baissé pendant un an. Mais aussi la pharmacie, les équipements mécaniques et électroniques, la chimie et les métaux. En revanche, l'automobile, soutien de la reprise à la fin de l'année 2009, a vu la croissance de ses exportations ralentir fortement. Une conséquence de l'arrêt de la prime à la casse en Europe, mise en place pendant la crise.
Parmi les clients de la France, ce sont d'abord les pays émergents, dont la Chine et l'Inde, qui ont tiré les exportations, ainsi que les Etats-Unis. Un peu moins ses partenaires européens, dont la situation est contrastée: le dynamisme des ventes à l'Allemagne tranche en effet avec le repli observé vers l'Espagne ou la Grèce, chez qui la cure d'austérité fait sentir ses effets.
Ce réveil des exportations pourrait être le seul soutien à la croissance française en 2010, selon l'Insee, qui chiffre cette contribution à 0,4 point de PIB, phénomène inédit depuis neuf ans. Autre bonne nouvelle: après une baisse continue depuis 2003, le nombre d'entreprises françaises exportatrices aurait progressé en 2010.
Imports en hausse
Mais si la balance commerciale s'est dégradée, c'est que les importations