Recherche sur la mémoire cellulaire
Recherche sur la mémoire cellulaire
J'ai été intéressée, un peu perdue, puis captivée par votre cours, parce que nous avons abordé la question du corps et de l'archive au travers d'une telle richesse de perspectives, de sources, de domaines et de pratiques socio - culturelles, en faisant milles détours, sans compter le nombre de références d'artistes et de films. Il est certain que cela m'a permis d'élargir mes perceptions, et je vous suis très reconnaissante pour tout cet enrichissement, merci ! Nous avons pu voir que le corps - "support vivant et périssable" - peut devenir archive de tellement de façons différentes. Devient archive, un corps vivant en tant que support d'inscription (tatouages, cicatrices, traces); un corps défunt présentifié, classé, ou représenté au travers d'autres supports (statue, photo, film, enregistrement audio,…); un corps défunt, dont on garde des éléments pour en faire des reliques, ou bien que l'on consulte sur la scène d'un crime. Parmi d’autres possibilités, le corps va tantôt représenter l'identité d'un individu, d'un génotype, d'une collectivité, tantôt être envisagé comme lieu de mémoire, de réceptacle d'un acquis socio - culturel spécifique dans le temps, ou encore, comme lieu d'archive de toute une lignée familiale. Nous nous sommes interrogés sur l'archive elle même, et avons noté qu'elle va souvent servir à fixer le passé, pour lutter contre la mort, sans jamais pour autant être la résurrection de l'instant qu'elle contient. J'apprécie ce qu'en dit Godard dans Histoire(s) du cinéma (1998) : l'archive, c'est du contemporain, qui contient du passé, et tient un potentiel de révélation, qui nous porte à nous demander ce qu'on fait et pourquoi, ce qu'on accepte et ce qu'on accepte pas. Dans son contexte, d'archives du cinéma, il parle de lieu de brouillage des frontières, de resurgissement du passé refoulé, et de l'occasion d'ouvrir des modes de perspectives. Peut-être est-il