Reecritures
La réécriture présente tout d'abord un aspect comique pour le lecteur. L'auteur établit avec le lecteur un jeu de références à l'œuvre originale qui porte au rire. En effet, l'auteur de la réécriture veut se servir de l'? Œuvre comme d'une base à partir de laquelle il puisse exercer son art. Aussi, à la différence du plagiat, l'auteur ne tente t-il pas de dissimuler sa source d'inspiration mais au contraire de l'afficher, afin de donner tout son sens son projet de réécriture. De cette manière, le lecteur ne cessera de faire des rapprochements entre les deux ?œuvres, et tirera du plaisir, à travers le rire, à relier l'une ou l'autre action avec sa nouvelle forme. Ce jeu de références peut se dérouler à plusieurs niveaux : aussi bien au plan événementiel ou psychologique que sur le simple plan du style. L'auteur procède alors à un pastiche, que le lecteur ne peut savourer qu'après avoir lu l'original. Ainsi, l'Oulipo, lorsqu'il écrit La cimaise et la fraction, procède à une réécriture de la fable de La Fontaine, à travers la méthode S+7. Mais le lecteur ne peut apprécier la virtuosité de la réécriture - ni même son intérêt - s'il ne connaît pas la fable d'origine. En lisant le poème, c'est la fable que l'on entend, et c'est le décalage de sens entre l'un et l'autre qui nous fait sourire. L'?œuvre qui naît d'une réécriture est