reforme budgétaire
Suite au redressement macro-économique de la fin des années 90, le Maroc a lancé une série de réformes institutionnelles et sectorielles dans le but de consolider les acquis en matière de discipline budgétaire et de rattraper les retards enregistrés dans les secteurs sociaux et en matière de développement humain et satisfaire les besoins de plus en plus pressants de la population en termes d’emploi et d’accès aux services sociaux de base.
Il est donc devenu nécessaire de réexaminer les processus budgétaires afin d’améliorer la performance et l’efficience de la gestion des dépenses de l’Etat tout en réduisant les coûts globaux et en simplifiant et fluidifiant les circuits et les procédures de dépenses.
Dans ce cadre, une réforme budgétaire ambitieuse fut lancée à partir de 2001 qui s’inscrit au cœur d’un vaste programme de modernisation de l’administration publique bénéficiant de l’appui technique et financier des bailleurs de fonds internationaux notamment l’Union Européenne, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement. Ladite réforme vise essentiellement à moderniser les processus de gestion des ressources budgétaires en replaçant le gestionnaire et le citoyen au cœur des préoccupations de l’action publique et en privilégiant la recherche de la performance dans la dépense publique.
Cette réforme constitue un choix politique fondamental qui inscrit le Maroc dans le vaste mouvement international de modernisation des finances publiques et traduit la ferme volonté du Maroc de réussir sa transition démocratique et économique et de garantir les conditions d’un développement durable en phase avec les mutations de l’environnement international et les exigences de bonne gouvernance qu’elles interpellent.
Le présent papier se propose de présenter l’expérience marocaine en matière de réforme budgétaire en mettant l’accent