Reformes des retraites
La retraite par capitalisation fonctionne sur le principe de l'accumulation par les travailleurs d'un stock de capital qui servira à financer les pensions de ces mêmes travailleurs devenus inactifs.
Notre système de retraite est fondé sur la répartition, qui est le socle de la solidarité entre les générations. Même s’il est nécessaire d’encourager les dispositifs d’épargne retraite, basculer dans un système par capitalisation ne permettrait pas de résoudre les déséquilibres du système actuel. Le système français de retraite est fondé sur la répartition. Des dispositifs de capitalisation existent, mais de manière complémentaire, pour permettre aux actifs qui le souhaitent d’épargner individuellement ou dans le cadre de leur entreprise en vue de leur retraite.
Le Gouvernement ne souhaite pas passer à un système fondé sur la capitalisation, pour plusieurs raisons.
D’une part, la France a construit son système de retraite autour de l’idée de solidarité intergénérationnelle, c’est-à-dire autour de l’idée qu’il est juste que les actifs financent la retraite de leurs aînés. La capitalisation, en fondant la retraite sur un choix individuel, constituerait à cet égard un changement de principe important.
D’autre part, le basculement dans un régime par capitalisation n’apporterait pas de réponse aux difficultés actuelles des régimes par répartition. Il ne pourrait se faire immédiatement et totalement, sauf à imaginer que la génération des actifs d’aujourd’hui paie deux fois : pour sa retraite et pour celle de la génération qui l’a précédée. Il n’apporterait par ailleurs aucune réponse au déséquilibre démographique du régime par