Regime economique ivoirienne
Mise à jour le Samedi, 14 Janvier 2012 04:07 Écrit par RéMI COULIBALY Samedi, 14 Janvier 2012 06:00
Amédée au (centre) avait la parole double. Elle était de feu et d’eau.Nahounou Digbeu naît le 30 mars 1937. Officiellement. René Babi, son biographe, auteur de l’unique littérature, non clandestine qui cimente et pérennise l’entreprise musicale et chansonnière de l’artiste, révèle, lors des communications de l’hommage scientifique consacré à l’artiste que : « Je suis né le 30 mars 1931, en réalité » lui aurait confié Amédée avant sa mort. Pourquoi en douter, quand l’auteur de cette information ne saurait tirer nul profit d’une telle révélation. Pourquoi ne pas croire, quand on sait que l’artiste, au Collège moderne du Plateau, était l’aîné de Bienvenu Neba et Georges Benson qui l’appelaient affectueusement Musiciano. Le crédit accordé à sa pseudo naissance, à son arrangement administratif qui l’installe dans le courant de 1937 est dû à son rapport pacifié à la beauté. Traits fins, regard ambitieux, épiderme lisse et sans relief, fosses nasales sculptées, loin du rituel des faciès Bété, « Amédé Pierre était jeune, beau comme un dieu». Cette phrase de Bernard Zadi, son premier impresario, l’ancêtre du manager, rencontre l’assentiment de tous les clichés, toutes les immortalisations photographiques exposées au Palais de la Culture de Treichville. Son père Kipré Wassa Nahounou, préposé de douanes, officiant dès les années 1920 à Tabou, ne voulait pas, depuis l’époque, d’un fils musicien. C’est avec Doudou Séry qu’il a en Digbeu Nahounou. La promesse faite à sa mère
L’enfant est viscéralement attaché à sa mère. Ils sont complices au point qu’avant de rendre l’âme, un vendredi de l’an 1952, à 2 heures du matin, la jeune femme appelle son fils et lui confie les garde et responsabilité de ses deux frère et sœur, Victor et Thérèse. Surtout que le père Nahounou, d’une autre femme, a obtenu un nombre