relation d 'aide
Lors de mon stage de chirurgie en service de gynécologie-obstétrique, réalisé en début de deuxième année ,je me suis retrouvée confrontée face à une situation qui m'a beaucoup déstabilisée lors de ma prise en charge .Sur le moment ,j'ai occulté ma réaction parce que je crois que je n'avais pas le recul nécessaire pour analyser ce qui m'avait angoissé .Mais la formation m'a enseigné des théories en matière d'attitudes relationnelles et fourni des outils nécessaires pour mieux comprendre la raison de nos mécanismes de défenses.
Description de la situation:
Un matin ,une jeune adolescente de 16 ans, nous est adressé par le service des urgences de l'hôpital Jacques Cœur ,suite à des épisodes hémorragiques .C'est l 'infirmière de garde du lycée ou la jeune fille est interne qui a alerté les pompiers et a expliqué que Mlle C avait pris un comprimé de Myfégine (RU), qui est une pilule avortive en lien avec un début de grossesse .De plus ,elle rajoute lors de la prise des renseignements que la jeune fille ne souhaite pas que ses parents soient informés de l'hospitalisation et c'est l'ami majeur du petit ami de la patiente qui accompagne celle-ci dans l'ambulance. A son arrivée dans le service ,Mlle C est installée et le médecin réalise une échographie qui met en évidence des fragments restants des suites de l'avortement .La jeune fille pleure car elle est algique et inquiète face à la situation que le médecin lui annonce.Ce dernier en profite pour lui demander si elle souhaite toujours rester dans la confidentialité vis à vis de ses parents .Celle -ci acquiesce fermement en affirmant que sa mère n'est pas en mesure de comprendre.Le médecin évoque une chirurgie de curetage, indispensable sous risque d'infection si l’hémorragie persiste. L'infirmière me demande de relever les constantes de Mlle C et de lui rappeler les consignes dans le cas d'une intervention. Lorsque j'entre dans la chambre de la patiente, je la trouve en grande conversation