Relations sociales dans l'entreprise
Tout d’abord, rappelons qu’un conflit est une interaction, c'est-à-dire une relation humaine entre deux ou plusieurs personnes. Les conflits peuvent être classés en deux catégories : les conflits manifestes qui correspondent aux conflits qui apparaissent au grand jour et les conflits latents qui sont des conflits cachés, inhibés, retenus. En tant que gestionnaire, il est difficile de gérer un conflit latent puisque ce conflit est très difficile à déceler. C’est pour cela qu’il est parfois préférable qu’un conflit apparaisse au grand jour permettant ainsi d’extérioriser les tensions internes. Néanmoins, le conflit doit être contrôlé. Aussi, on peut dire que le conflit est omniprésent au sein de l’organisation, faisant de sa gestion un enjeu crucial. De ce fait, il existe trois manières d’envisager le conflit. La première est dite « traditionnaliste ». Cette école considère que les conflits doivent être évités à tout prix car ils sont malsains et potentiellement destructeurs. La seconde, l’approche behavioriste considère que le conflit est inévitable et qu’il faut s’en accommoder. Enfin l’approche interactionniste postule qu’il ne faut pas à tout prix éviter les conflits mais parfois les laisser venir pour mieux les gérer. Ainsi, l’idée qu’il faut nécessairement faire disparaître les conflits au sein d’une organisation tend à disparaître face à cette approche interactionniste qui s’impose peu à peu. Toutefois, même si le conflit n’est pas forcément une mauvaise chose, il est nécessaire d’être capable de le prévenir, de le résoudre et parfois de les déclencher.
Question 2 : L’individualisme méthodologique vous paraît-il pertinent pour analyser les relations sociales au sein d’une organisation ?
Commençons par présenter l’individualisme méthodologique. Cette théorie repose sur le principe selon lequel un phénomène social s’explique par la reconstruction des individus