Republique
Intro :
Entre 1801 et 1905, la France vit sous le régime du Concordat, accord signé entre Napoléon et la Papauté et élargi aux autres confessions alors présentes sur le territoire national. Ce texte est un engagement réciproque entre l’Eglise catholique et l’Etat. Ce dernier reconnaît le catholicisme comme la « religion de la grande majorité des Français », ce qui n’en fait pas une religion officielle mais lui accorde un statut dominant. En contrepartie de ce statut privilégié, le clergé doit faire serment de respecter les principes républicains. L’Etat via le budget des cultes prend en charge la rémunération du clergé et l’entretien des lieux de culte qui souvent sont la propriété de l’Etat.
La proclamation de la République en 1870 et la domination de la politique par les Radicaux, mouvement qui réunit des Républicains anticléricaux comme Gambetta, Ferry, Clemenceau, Waldeck-Rousseau, Combes, ouvrent une période de lutte intense entre la conception laïque de la République et les mouvements politiques minoritaires mais toujours influents et attachés à la religion.
Entre 1875 et 1907, une succession de lois et de querelles vont permettre d’affirmer la laïcité républicaine comme un des principes fondamentaux de notre système, principe qui encore aujourd’hui est l’objet de débat.
Pbmtq : Pourquoi la laïcité a-t-elle été et reste un enjeu Républicain et quelle place la République accorde-t-elle aux religions ?
I. La construction d’une République laïque (1870-1920) 1. Le combat de la République contre le cléricalisme.
a) définition :
Laïcité (au sens politique) : Principe qui consiste à une stricte séparation entre l’Etat et l’Eglise et qui vise à supprimer l’influence des communautés religieuses dans la vie publique.
Cléricalisme : Position idéologique qui prône la prédominance de la religion et des communautés religieuses sur la vie politique et les institutions publiques.
Anticléricalisme