Resumé 16eme
La tragédie selon Chapelain est l’instrument de la vertu (texte 1). En effet, la vue du spectacle a le pouvoir de corriger l’homme de ses vices tout en l’amusant, ce qui représente une combinaison parfaite. Il est donc clair que la finalité de la tragédie se trouve dans son utilité morale.
Cette formule devient un impératif pour les auteurs qui tentent de s’en accommoder. Corneille, avec son habileté notoire réussit à l’aide d’un morceau de rhétorique à imposer des choix discutables (texte 2). Racine, en disciple fidèle appuie les dires des théoriciens à travers son œuvre Phèdre qui témoigne d’une volonté d’instruire tout en plaisant (texte 3). Il affirme non sans fausse modestie que Phèdre est un exemple quasiment parfait d’une pièce qui est apte à corriger : elle réussit à donner horreur du vice. Il insiste d’ailleurs sur le fait que dans cette optique, la tragédie est conforme à la religion contrairement à ce que peuvent penser les plus pieux et ses détracteurs.
Reste que certains tels que les moralistes ne sont pas dupes d’une prétendue moralité de la tragédie. Ainsi, Bossuet en homme pragmatique soutient que le seul but du dramaturge est de plaire au public (texte 4). Le spectacle dramatique est essentiellement corrupteur car il ne procède pas d’une volonté de réformer mais de subjuguer le spectateur, de faire en sorte qu’il s’identifie au héros. L’exposition des passions conduit donc le spectateur à vouloir ressentir la même chose que le héros. Toute vertu y est donc