Rhinocéros
A. La force de la thèse d'Edgar Morin B. La vérification empirique C. Les difficultés posées par la thèse
Résumé de la fiche
La théorie de l’homme se fonde sur le paradigme qui oppose l’homme et l’animal, la culture et la nature. L’ouvrage discute la pertinence de cette opposition, en faisant appel à la notion centrale de complexité.
Après avoir montré que la conception insulaire de l’homme, c’est-à-dire le paradigme qui fait de l’homme un être purement culturel, se trouve atteinte (Chap. 1 : La soudure épistémologique), Edgar Morin s’intéresse aux trois étapes qui ont conduit d’un système anthropoïde à l’homme d’aujourd’hui : l’hominisation dans la paléo-société (Chap. 2), puis le développement de l’arkhe-société (Chap. 4), et enfin l’avènement de la société historique.
[...] Le développement de la complexité sociale et le développement du cerveau hominien (via des mutations génétiques) s’alimentent l’un l’autre : le développement du cerveau répond à une demande de complexité sociale (procès de cérébralisation ontogénique) et fournit une prime de complexité sociale (procès de cérébralisation phylogénétique). Aussi, il faut concevoir un jeu oscillatoire entre des demandes de complexité que le développement culturel peut faire au cerveau et une source cérébrale de complexité qui peut sans cesse s’enrichir à partir de mutations heureuses Les progrès de la cérébralisation sont inséparables de la prolongation de l’enfance. [...]
[...] La force de la thèse d’Edgar Morin La thèse de E. Morin est très séduisante. Plusieurs aspects font sa force. Elle renouvelle profondément un débat plus