Rien du tout
« Ma chère et tendre Eulalie,
L’hiver est bientôt terminé. La neige fond, découvrant la terre fertile des champs qui, bientôt, se recouvriront de blé doré ou de fleurs que les jeunes enfants pourront cueillir en éclatant de rire. Alors que je vous écris cette lettre, je me rends compte que ces transformations sont chères à nos cœurs car elle marque la fin d’une période glaciale et difficile où nous souffrons tous du froid et de sa dureté. Cependant, le début du printemps revêt pour moi une importance beaucoup plus personnelle. Vous souvenez-vous, mon amie, que ce fut durant la fête de la Renaissance de la Nature que nous nous sommes rencontrées ? A l’approche de ce grand moment de festivité, je ne puis oublier cette soirée ayant été le début d’une amitié si indispensable à mes yeux. Ainsi, ne m’en voulez pas mais j’ose enfin vous demandez de venir en ma compagnie à la réception que donne la Reine dans le Grand Palais. Pourquoi n’emmèneriez-vous pas les membres de votre charmante famille si ils n’ont pas d’occupation pour la soirée de la Renaissance de la Nature ? J’ai déjà hâte de poser mon regard sur vos cadets dont vous ne cessez de me faire les louanges. De plus, j’ai grandement envie de vous revoir à nouveau dans vos plus beaux atouts. Je souris en imaginant que vous rougirais devant mes propos audacieux. J’aime énormément vous taquinez, ma tendre amie, et j’espère que ma lettre ne vous offensera guère. Sachez que si cela est fait, cela n’est pas dans mes desseins car je vous aime trop pour vouloir vous blesser. Sur ce, je ne peux qu’attendre une réponse positive et encourageante. Je vous embrasse. Votre dévouée Jezabel »
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