Risque et progrès
Problématique
Sur le plan individuel comme sur le plan collectif, il n’y a pas de progrès sans risque. Tout progrès suppose un saut vers le nouveau, l’inconnu, le passage d’un état stable et connu à un nouvel état par une situation momentanément perturbée.
Sur le plan individuel, progresser, c’est oser choisir : on évolue dans sa vie professionnelle, on s’engage affectivement dans sa vie personnelle, on assume des choix politiques, éthiques, etc. Le risque existe, là encore : peut-être vaudrait-il mieux ne pas choisir, ne pas prendre de risque, s’en tenir à ce que l’on est et à ce que l’on sait, plutôt que de progresser ?
Le progrès justifie-t-il que l’on mette autrui et soi-même en danger ? N’est-ce pas de la responsabilité de celui qui innove de gérer le risque, de penser en même temps progrès, sécurité, contrôle, évaluation ?
Sur le plan collectif, la science ouvre des perspectives à de nouveaux développements, par exemple dans les domaines de la génétique, de l’espace, de l’énergie, de l’informatique, etc. Dans le domaine politique, les sociétés d’aujourd’hui ne sont pas gouvernées comme l’étaient celles d’hier ; on met en oeuvre chaque jour des changements d’organisation : démocratisation, fédéralisme, mondialisation, etc. Chacun est à même, dans sa vie quotidienne, de mesurer également les progrès réalisés dans l’habitat, l’urbanisme, l’environnement culturel et artistique. Mais le progrès peut aussi générer des dangers : utilisation néfaste de la science, destruction, anarchie, crise sociale …
Vaudrait-il mieux alors, par crainte du risque, s’abstenir de tourner ses pensées vers l’inconnu ?
Le risque est-il inhérent à toute situation exigeant une prise de décision ? N’est-ce pas le propre de l’homme d’exercer sa liberté en assumant cette mise en danger ?
Mots clés
Risque, hasard, incertitude, jeu, choix, probabilités
Destin, fatalité, déterminisme, liberté, responsabilité
Danger, insécurité, instabilité,