Roman policier italien
« …le roman jaune est le roman le plus honnête qui puisse exister parce que il y a peu possibilité de tricher… »
La littérature italienne reflète toute la complexité culturelle du pays qui, dans le siècle, exprime des courants de pensée, des mouvements politiques, des oeuvres d’art de valeur maximale. Cependant, tout est reconduit seulement à deux positions, deux visions de l’existence, c'est-à-dire religieuse et laïque. Au cours des années, donc, on a assisté en prévaloir soit à l’une qu’ à l’autre dans un rythme alterné, comme celui d’ un cœur qui se dilate maintenant, puis se rétrécit.
Prologue
Il faudrait faire, avant d’introduire l’histoire de la naissance du roman policer et la signification « jaune » en Italie, un bref discours sur la littérature du XX’ème siècle, surtout sur les sentiments et l’esprit que les écrivains devaient avoir ainsi que sur l’importance de la situation politique et sociale.
Les premières trente années du siècle sont toutes détenues par le succès des œuvres de D’Annunzio ; la diffusion d’innombrables nouvelle et romans de Pirandello ; à la redécouverte de Verga, l’œuvre de Croce et après, à la découverte de Svevo grâce à Montale. Pendant ce temps, le pouvoir de la dictature fasciste consolide une politique qui vise à « exalter le valeur du régime » et à réprimer la voix du dissension. Par exemple, en 1929 Alberto Pincherle, avec le pseudonyme de Moravia, publie « Les Indifférents », un roman qui brosse un tableau de la petite bourgeoisie de province, inepte avec coutume scandaleuse, très en contraste avec l’image que la société voulait donner ; il fut durement contesté par le régime.
Nombreux sont les romans qui furent objet de contestation, comme « Trois Ouvriers » de Carlo Bernari en 1934, qui raconte les conditions alarmantes du travail, ou « Don Giovanni di Sicilia » de Vitaliano Brancati, une histoire qui veut mettre en comparatisme le donjuanisme purement verbal des