Rousseau et les livres
Quand l’un des plus grands esprits du siècle de lumière dit > une réflexion approfondie s’impose pour mieux comprendre son attitude. Pour cela, nous devons signaler que Jean-Jacques Rousseau a été préoccupé par deux grandes idées : la liberté d’une part et l’alliance de la nature et de la société d’une autre part. Rousseau affirme que la nature est le vrai maître et il croit que seul un vrai contact, un contact direct avec la nature serait à la fois formateur es instructif. En d’autres termes, toutes nos expériences, toutes nos acquisitions mentales et cognitives d’un côté et sociales d’un autre côté ne sont que le fruit de notre contact avec la nature. Or le livre serait-il capable de nous favoriser ce contact ? Selon Rousseau les livres, tout ce qu’ils font, c’est simplement donner une impression totalement illusoire d’avoir acquis l’expérience de ce don-ils parlent. Pour bien illustrer l’idée de Rousseau, citons comme exemple Emma dans Madame Bovary de Flaubert. Emma est une femme bien instruite et c’est grâce à la lecture des livres. Mais, à cause de ses lectures, Emma a mené une vie très malheureuse et c’est simplement parce qu’elle a pris tout ce qu’elle a lu pour la réalité. En confondant ses lectures et le réel, elle s’attendait à une vie bien riche et dynamique comme celles qu’elle a rencontrées dans ses lectures. Sauf que la vie réelle a