Rousseau, les confessions livre 4
Le livre IV des Confessions raconte la déception du retour à Annecy. Rousseau espérait y retrouver Mme de Warens, qui est absente. Commence alors une nouvelle vie d’errance : Fribourg, avec Merceret ; promenade nostalgique à Vevey, où il fera vivre les personnages de la Nouvelle Héloïse. En 1731, Rousseau arrive affamé à Neufchâtel. Il y survivra comme secrétaire d’un soi-disant évêque orthodoxe, en fait escroc. Là, le marquis de Bonac, ambassadeur de France, envoie R. à Paris comme précepteur chez un colonel suisse. Quinze jours de voyage le mènent à Paris, où il convoque les souvenirs des lectures de jeunesse, en particulier l’Astrée. L’arrivée à Paris le déçoit. Il y découvre la misère, la saleté - description qu’il reprendra dans la Nouvelle Héloïse - et regagne Lyon. C’est pour y trouver la corruption. Recevant des nouvelles de " Maman ", installée à Chambéry, il entreprend de traverser les Alpes à pied afin de la rejoindre.
En chemin, sans le sou, R. couche à la belle étoile dans les environs de Lyon.
I. Un lieu paradisiaque
A) Type de texte
Narratif et descriptif. Étude des indices temporels et thématiques : le bonheur dans l’errance ; le paysage paradisiaque.
B) Locus amœnus et dulce frigidarium
Locus amœnus : lieu de plaisance, lieu d’agrément, le jardin.
Dulce frigidarium : la douce fraîcheur, comme celle que dispense le jardin. Ce récit rétrospectif est la résurrection d’un moment heureux : " Je me souviens même d’avoir passé une nuit délicieuse hors de la ville, "
Mais ce souvenir reste imprécis : " le Rhône ou la Saône " ? la mémoire volontaire fait défaut, laissant la place à la mémoire affective, sentimentale, sensuelle, qui ne distingue pas les lieux. Embellissement du souvenir.
Les éléments du paradis :
* la nature modelée par la main de l’homme. " Des jardins élevés en terrasse ". (Cf. une des sept merveilles du monde antique, les jardins suspendus de