Texte 3:La tirade aux ministres-Ruy Blas
Acte III, scène 2
(v.1091-1138)

Intro 6 mois séparent la fin de l'acte II et le début de l'acte III qui s'ouvre en plein conseil des ministres → il n'y a pas d'unité de tps.
Les ministres parlent de RB, sous nom de Don César, on apprends qu'il ne voit jamais la reine mais elle est probablement à l'origine de son ascension, RB devenu 1er ministre, il a maison en ville gardée par des muets, éveille soupçons, ainsi que le caractère sérieux de RB alors que souvenir d'un Don César foufou. Dans la 2ème partie de la scène les ministres ne pensent qu'à leur intérêt et pratique la corruption et le népotisme.
La scène 2 comporte une fameuse tirade de Ruy Blas, , qui a surpris la conversation des ministres, et d'un ton indigné cherche à susciter la honte de ceux-ci. Nous verrons qu'il cherche à faire le tableau d'une Espagne déchue puis qu'il analyse les raisons de cette déchéance. Cette tirade dévoile l'aspect héroïque de RB puisqu'il accède à la grandeur par la noblesse de son éloquence et de sa compétence.

I. Le tableau d'une Espagne déchue
1, La pauvreté pauvreté du peuple → exprimée par le 1er hémistiche du vers 1095 « le peuple misérable »
→ v.1093 « Portant sa charge énorme sous laquelle il ploie », liée à l'exploitation du travail = 2ble métaphore : image allégorique du peuple (cf° Goya : gravure de montagne qui écrase les paysans « Pourtant ils ne s'en vont pas) évoque travail qui enrichit exploiteurs. Rmq : pas de césure dans ce vers, énormité de la somme traduit par longueur de la partie du vers qui l'exprime, allongé par diérèse.
Pauvreté du peuple mais aussi de l'état, exprimée v1105 « Notre église en ruine et pleine de couleuvre ». Ruine → abandon, pas de rénovation possible. Pas de maj. À église = 1 église ou 1 institution, image concrète d'une église sans toit, couleuvres= corruption.
Pauvreté de l'armée v.1119 « A peine 6000 hommes qui vont pieds