Durant la Grande famine en Irlande, ma femme, mes trois enfants et moi-même Jack, essayons de survive comme nous le pouvons. La maladie de la pomme de terre, ou mildiou, a provoqué le chaos dans tout le pays et régions aux alentours. Étant paysan, les récoltes sont catastrophiques depuis plusieurs années ; nous n'avons rien à nous mettre sous la dent. Je devais nourrir ma famille et ce n'était pas en faisant ce métier que j'y serais arrivé. Avec l'ambition de faire fortune et espérer une vie meilleure, j'ai pensé à émigrer. Notre pays était dans sa crise la plus grosse jamais vue ; c'était la meilleure opportunité pour nous. Les États-Unis étaient très attractives de part leurs quartiers et leur richesse. Par faute de moyens, je ne pouvais y aller que seul, et espérer faire fortune afin d'envoyer de l'argent à ma famille pour qu'ils me rejoignent. La veille du départ, les adieux furent douloureux. C'était probablement la dernière fois qu'ils me voyaient, et de même pour moi. Je me rendis au port, là où mon embarcation m'attendait. Nous fûmes des milliers à embarquer dans ce vieux tas de ferraille. C'était très éprouvant ; on était tous entassé dans la cale sans pouvoir voir la lumière du jour durant plusieurs semaines. Des centaines et des centaines de pauvres hommes, femmes et enfants de tous âges étaient serrés les uns contre les autres, sans air, dans la crasse. Aucun endroit n'était prévu pour faire ses besoins ; la saleté et les odeurs étaient insoutenables. La majorité était malade et avait perdu espoir, mais c'était le prix à payer afin d'espérer une belle vie. Ceux qui avaient de la fièvre était à côte à côte avec les gens en bonne santé, ils les perturbaient avec leurs cris. La nourriture était mal cuite, mal dosée, notamment à cause du manque d'équipage et d'espace. Impossible de se laver avec la quantité d'eau à peine suffisante pour boire et cuisiner. Le choléra se répandait petit à petit dans le navire ; on voyait nos camarades mourir, les uns après